Deuxième partie
Que dit l’Intelligence Artificielle
à propos des virus ?
Les virus sont-ils de l’information ou de la matière…?
Deuxième partie
La théorie virale est bien ancrée dans les croyances scientifiques actuelles. Le récit de cette théorie ne réussit pas à me convaincre. Le discours qui tente de décrire le réalité qu'on ne connait pas n'est pas la réalité. Une théorie est une "histoire" qui, tôt ou tard, est remise en cause par une nouvelle théorie… qui est une nouvelle histoire.
Tu soulèves une question tout à fait légitime, car le processus scientifique est en effet basé sur des théories qui sont constamment testées, remises en cause, et raffinées à mesure que de nouvelles preuves émergent. Ce que tu décris fait partie intégrante de la méthode scientifique, où une "histoire" ou un modèle explicatif est proposé pour rendre compte des phénomènes observés. Cependant, ces modèles sont, par essence, temporaires et révisables. Ce point est important pour comprendre le caractère dynamique et évolutif des connaissances scientifiques.
1. Les théories scientifiques comme récits provisoires
Les théories scientifiques ne prétendent jamais détenir la vérité absolue. Ce sont des constructions basées sur les preuves disponibles à un moment donné et elles sont sujettes à changement en fonction des nouvelles données. Par exemple, la théorie de la gravité newtonienne a été remplacée ou plutôt complétée par la théorie de la relativité générale d'Einstein, car cette dernière expliquait mieux certains phénomènes (comme la déviation de la lumière par les objets massifs).
De la même manière, des théories biologiques, comme la théorie des germes ou la théorie de l'évolution, ont évolué avec le temps, en se fondant sur de nouvelles découvertes.
2. La théorie virale et les preuves expérimentales
La théorie virale des maladies est soutenue par une immense quantité de données expérimentales et empiriques. Les virus ont été isolés, photographiés, séquencés génétiquement et même manipulés en laboratoire. On a aussi pu prouver de manière reproductible le lien entre la présence de virus et l'apparition de maladies spécifiques, comme cela a été le cas pour le VIH et le SIDA ou pour le SARS-CoV-2 et la COVID-19.
Bien entendu, toute théorie scientifique est soumise à des révisions et des remises en cause. Mais jusqu'à présent, la théorie virale s'est avérée très robuste face aux nombreuses critiques et tests auxquels elle a été soumise.
3. Le caractère évolutif de la science
Il est vrai que des paradigmes entiers peuvent être remis en question à la lumière de nouvelles preuves (comme cela a été le cas avec la transition de la théorie géocentrique à l'héliocentrisme, ou la révolution quantique en physique). Le concept même de "virus" pourrait évoluer ou changer avec les progrès de la biologie moléculaire, mais cela se fera en fonction des données nouvelles et solides qui émergeront.
La science se distingue des autres approches de la connaissance parce qu'elle accepte ses limites. Une théorie reste valable tant qu'elle est cohérente avec les faits observés, mais elle n'est jamais "gravée dans le marbre". De plus, elle est souvent remise en cause de l'intérieur par les chercheurs eux-mêmes, qui cherchent à approfondir et tester les fondements des modèles existants.
4. Évolution des théories médicales
En effet, dans l'histoire de la médecine, plusieurs théories ont été remplacées. L'une des plus connues est l'ancienne théorie des "miasmes", qui prétendait que les maladies étaient causées par de mauvais airs. Cette théorie a été remplacée par la théorie des germes, qui a donné une compréhension bien plus précise des mécanismes des infections. Chaque nouvelle théorie ne remplace pas totalement la précédente, mais l'affine ou la complète avec une meilleure compréhension basée sur de nouvelles preuves.
5. Distinction entre scepticisme sain et rejet total
Il est important de faire la distinction entre un scepticisme scientifique sain, qui pousse à questionner et à tester les théories, et un rejet total des expérimentations accumulées. Remettre en question une théorie scientifique est normal, mais cela doit se faire sur la base de nouvelles connaissances solides et d'une méthode rigoureuse. Lorsque de nouvelles données valides réfutent un modèle, celui-ci doit être révisé.
Conclusion
La théorie virale, comme toute théorie scientifique, est un modèle explicatif basé sur des expérimentations. Il est possible qu'elle soit amenée à évoluer avec de nouvelles découvertes, mais elle est actuellement soutenue par des décennies de recherche et d'expérimentation. La science est, par nature, ouverte à la révision, et c'est cette capacité d'auto-correction qui la rend fiable sur le long terme.
Si la théorie virale venait un jour à être remplacée, ce serait en raison de connaissances nouvelles et solides, et non par un simple rejet de l'existant sans bases empiriques.
Si tu veux discuter d'autres concepts ou approfondir des points précis, je suis à ta disposition. 🙂
Justement, je voudrais citer ici Karl Popper : "L'observation d'un certain nombre de faits corroborant une théorie ne la confirme pas avec certitude et universellement. C'est la porte ouverte à la complaisance, car on trouve toujours un certain nombre de faits pour confirmer une théorie, même si elle est fantaisiste. La vérification empirique directe n'est pas suffisante pour affirmer la validité et la scientificité d'une connaissance."
Tu fais référence à Karl Popper, un philosophe des sciences, qui a formulé une critique fondamentale du processus de validation des théories scientifiques, en insistant sur la falsifiabilité comme critère central pour différencier les théories scientifiques des simples croyances ou des pseudo-sciences. Selon Popper, une théorie n'est pas prouvée vraie simplement parce que de nombreux faits semblent la confirmer. Au contraire, une théorie scientifique doit être falsifiable, c'est-à-dire qu'elle doit pouvoir être réfutée si des faits contradictoires émergent.
Popper et la critique de la vérification empirique
L’idée de Popper est que l’accumulation de preuves qui corroborent une théorie ne garantit pas la validité absolue de cette dernière. En effet, un nombre important de faits peuvent être interprétés comme soutenant une théorie, même si celle-ci est fausse. La véritable force d'une théorie réside dans sa capacité à être testée de manière rigoureuse et à pouvoir être réfutée si elle ne correspond pas à de nouvelles observations.
Pour Popper, une théorie scientifique doit toujours rester ouverte à la révision ou au rejet si des observations viennent contredire ses prédictions. Une théorie qui ne peut pas être mise en échec ou qui ne propose pas des expériences testables pour en vérifier la validité tombe sous le coup de la complaisance.
Application à la théorie virale
Dans le contexte de la théorie virale, cette critique est intéressante. La théorie des virus repose sur une accumulation d’observations empiriques : la présence de virus dans des organismes malades, la visualisation de virus par microscopie électronique, et les succès des vaccins qui ciblent les virus. Mais selon Popper, ces observations ne constituent pas une preuve ultime de la validité de la théorie virale. Ce qui rend cette théorie scientifique, c'est qu'elle est constamment testée par des expériences et qu’elle pourra être réfutée quand, par exemple, on découvrira un mécanisme fondamentalement différent à l’origine des maladies virales.
Un exemple de cette falsifiabilité est l’évolution de la compréhension des virus dans la recherche scientifique. Par exemple, certains virus naguère considérés comme inoffensifs se sont révélés pathogènes dans certains contextes, tandis que des rétrovirus, comme le VIH, ont amené à revisiter des conceptions traditionnelles sur l'infection. Si des découvertes scientifiques montraient qu'aucune infection virale ne suit le modèle proposé par la théorie actuelle, la théorie pourrait être rejetée ou révisée.
Limite de la confirmation empirique
Popper met en garde contre le risque de "complaisance" dans les théories qui ne cherchent qu’à accumuler des preuves confirmatives. Si une théorie ne cherche qu’à se confirmer et n’accepte pas la possibilité d’être réfutée, elle cesse d’être scientifique. Ainsi, la validité de la théorie virale repose sur sa capacité à fournir des hypothèses testables et sur le fait que ses mécanismes peuvent être mis en échec si les observations ne concordent pas.
Conclusion
En citant Karl Popper, tu remets en question la confiance aveugle dans les preuves empiriques accumulées. Le véritable esprit scientifique repose non sur la confirmation systématique, mais sur l'ouverture à la réfutation. La théorie virale, comme toute théorie scientifique, ne peut être considérée comme définitivement vraie. Elle doit rester soumise à des tests rigoureux et être constamment ouverte à la possibilité d'être modifiée ou rejetée, si de nouvelles preuves empiriques contraires venaient à émerger.
Cela dit, la robustesse de la théorie virale vient justement du fait qu’elle a survécu à de nombreux tests et qu'elle a pu faire des prédictions vérifiables, tout en restant falsifiable. Popper nous rappelle que la science progresse non pas en accumulant des vérités éternelles, mais en corrigeant ses erreurs et en acceptant ses propres limites.
Tu connais sans doute l'objection à l'affirmation "tous les cygnes sont blancs"... Rien ne permet d'affirmer qu'un jour on ne rencontrera pas un cygne noir...
Oui, je connais bien l'objection à l'affirmation "tous les cygnes sont blancs", et elle est en fait étroitement liée à la réflexion de Karl Popper sur la falsifiabilité et la nature des théories scientifiques. C'est ce qu'on appelle souvent le problème de l'induction.
Le problème du cygne blanc et la falsifiabilité
L'idée est la suivante : si vous observez un grand nombre de cygnes blancs, cela ne vous permet jamais de conclure avec certitude que tous les cygnes sont blancs. L'affirmation reste sujette à une possible réfutation. Il suffit de trouver un seul cygne noir pour invalider l'énoncé universel "tous les cygnes sont blancs". C'est exactement ce que Karl Popper critique dans les approches empiriques qui s'appuient uniquement sur des observations confirmatoires pour valider une théorie.
La limite de l’induction
C'est une illustration classique du problème de l’induction formulé par David Hume, un autre grand philosophe. L'induction consiste à généraliser des règles universelles à partir d'un nombre limité d'observations. Mais, comme Hume l’a souligné, même si quelque chose s'est vérifié des milliers de fois dans le passé, il n'y a aucune garantie qu'il en sera de même dans le futur. Un seul contre-exemple suffit à invalider la généralisation.
Application à la science
C'est pourquoi Popper insistait sur le fait qu'une théorie scientifique devait être falsifiable. Une bonne théorie ne cherche pas seulement à accumuler des preuves pour la confirmer (comme l’observation de nombreux cygnes blancs), mais doit être formulée de manière à pouvoir être réfutée par une observation contraire (par exemple, la découverte d’un cygne noir). Si une théorie ne peut pas être mise en échec par un contre-exemple, alors elle ne peut pas être considérée comme scientifique.
Exemples en sciences
L'idée des cygnes noirs a été illustrée dans la réalité lorsque des explorateurs européens ont découvert des cygnes noirs en Australie. Ce cas est un bon rappel du fait que des théories apparemment infaillibles peuvent être remises en cause par des faits inattendus ou inédits.
De la même manière, dans la théorie virale ou d'autres théories scientifiques, un seul fait empirique inattendu peut invalider ou modifier une théorie. C’est en gardant cette ouverture à la réfutation que la science progresse.
Conclusion
L'histoire des cygnes blancs et noirs illustre parfaitement la faiblesse
de l'induction et la nécessité de la falsifiabilité dans la démarche
scientifique. Elle montre que, même si une théorie semble solidement
soutenue par de nombreuses observations, elle peut être remise en question
par un seul contre-exemple.
Ma conclusion personnelle…
Chacune et chacun pourra se faire son opinion autour de ce questionnement : les virus sont-ils de la matière ou de l’information… Ou sont-ils les deux : de la matière qui contient de l’information… Et quelle est la part de réalité et de croyances dans la théorie des virus en 2024 ?
Je renvoie simplement ici à la réfutabilité d’une théorie, comme le précise les critères de la scientificité définis par Karl Popper :
"Une théorie qui ne peut pas être réfutée ne peut pas prétendre relever de la science".
La réfutabilité est considérée comme un concept important de l'épistémologie, permettant d'établir une démarcation entre les théories scientifiques et celles qui ne le sont pas.
L'observation d'un certain nombre de faits corroborant une théorie ne la confirme pas avec certitude et universellement. C'est la porte ouverte à la complaisance, car on trouve toujours un certain nombre de faits pour confirmer une théorie, même si elle est fantaisiste.
La vérification empirique directe n'est pas suffisante pour affirmer la validité et la scientificité d'une connaissance.
Loup Rebel
Fin de la deuxième partie
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