Article le plus récent en tête (ordre chronologique décroissant)
28 octobre 2013
26 octobre 2013
21 octobre 2013
Semences paysannes biodiversité, droit des paysans et souveraineté alimentaire
Semences
paysannes
biodiversité,
droit des paysans
et
souveraineté alimentaire
Un bref épisode de
la longue histoire des semences paysannes
L’industrialisation
de l’agriculture et la spécialisation de la sélection variétale
conduit dès le début du 20ème siècle, et de manière accélérée
après la 2nde guerre mondiale, à une érosion de la biodiversité
cultivée dans les champs : le nombre des espèces cultivées
chute drastiquement et les variétés populations (de base génétique
large), sont peu à peu remplacées par des variétés fixées,
stables et homogènes. L’adaptation locale, l’élargissement et
le renouvellement de la biodiversité dans chaque champ par la
pratique traditionnelle consistant à ressemer (et échanger) une
partie du grain récolté, est peu à peu abandonnée par les
paysan(ne)s. La FAO1
estime que « depuis le début du siècle, 75% de la diversité
génétique des plantes cultivées a été perdu.
Dans les
années 90, l’émergence des OGM fait prendre conscience à
certains paysan(ne)s de leur perte d’autonomie vis à vis des
semences et du risque de ne plus pouvoir choisir et avoir accès à
des variétés adaptées à leurs pratiques (agriculture biologique,
transformation artisanale ou fermière, filière de proximité). Des
paysan(ne)s, souvent isolés, recherchent alors des variétés
historiquement cultivées dans leur région, pour les recultiver et
les adapter sans intrants chimiques à leur terroir et aux conditions
actuelles. Ils trouvent ces variétés parfois chez les « anciens »
et souvent dans les banques de graines gérées par l’INRA2.
Petit à petit des groupes se structurent, des liens se créent
parfois avec des chercheurs de l’INRA (généticiens,
sélectionneurs) pour mettre en oeuvre des actions de sélection
participative à partir de variétés populations. Ce mouvement très
divers se formalise en 2003 avec la création du Réseau des Semences
Paysannes (RSP)3.
Le mouvement anti-OGM.
Mais parallèlement à cet
important mouvement, des paysan(ne)s de la Confédération Paysanne
(souvent les mêmes) s'engagent dans une bataille frontale contre les
firmes semencières notamment par des actions de fauchage. Alors que
les OGM déferlent pratiquement sans résistance sur le continent
américain, ils rencontrent de ce côté-ci de l'Atlantique une forte
résistance qui conduit à un 1er moratoire européen (de 1999 à
2004 ).
Avec la création en 2003 du collectif des Faucheurs Volontaires,
de nombreux acteurs souvent issus du milieu associatif rejoignent le
mouvement anti-OGM. Fauchages et procès se succèdent et font de
plus en plus rentrer les OGM dans le débat public. La forte
mobilisation de nombreuses organisations conduit alors en
France à un moratoire sur la culture du maïs OGM, effectif depuis
2008 mais restant très fragile. D'autres pays européens l'adoptent
également.
Semences Paysannes contre OGM : un enjeu
planétaire
Surpris par cette résistance, les firmes
semencières intensifient leur lobbying pour que certaines
techniques de génie génétique soient exclues de la réglementation
européenne. Ainsi la directive 2001/18 "relative à la
dissémination volontaire d’OGM dans l’environnement",
précise que les OGM obtenus par "mutagénèse" ou "fusion
cellulaire", ne font pas partie de son champ d’application.
Ils peuvent être ainsi diffusés sans la moindre obligation
d’affichage ni de demande d’autorisation, ce qui de fait les
transforme en OGM cachés.
Et ce lobbying se poursuit en ce
moment même au sein d’un groupe de travail européen pour
déterminer, pour une dizaine de nouvelles techniques de génie
génétique, lesquelles feront ou non partie de la réglementation
européenne !
Ces grandes manoeuvres s’inscrivent en fait dans une stratégie
globale de privatisation des semences, avec la confiscation
juridique par les brevets ou les certificats d’obtention
végétale et la confiscation biologique par la mise sur le
marché d’hybrides F1 non reproductibles.
C’est ainsi qu’une poignée
de firmes4
tentent de maîtriser la production et la distribution des
principales ressources génétiques de la planète pour
l’alimentation.
Qu’elles cherchent à détenir un pouvoir
aussi exorbitant (l'arme alimentaire !) est inacceptable et
terrifiant. Mais à travers cette appropriation du vivant, c’est
aussi la biodiversité cultivée qui est gravement menacée car il
n’y a aucune commune mesure entre la diversité produite
spontanément par des millions de paysan(ne)s et celle produite
industriellement par quelques firmes dont le mode de fonctionnement
est basé sur l'économie d'échelle et la standardisation.
Après un bref rappel historique sur
les semences, ces stratégies d'appropriation des firmes seront
développées ainsi que les menaces qui leur sont associées. Le
nouveau cadre réglementaire européen sera ensuite présenté en
précisant à la fois les ouvertures et les dangers qu'il comporte.
La présentation se terminera par les propositions portées par les
réseaux militants.
1Organisation
des nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture
2Institut
National de la Recherche Agronomique
3http://www.semencespaysannes.org/
4
Monsanto, Syngenta, Pioneer, Limagrain, Bayer, BASF...
le collectif alternatives aux pesticides 66
le collectif alternatives aux pesticides 66 (cap66) vous à visiter son site à l'adresse :
ce site étant réalisé pour informer au mieux sur les différentes questions liées
aux pesticides et aux alternatives à leur utilisation, n'hésitez pas à nous faire part de vos remarques et suggestions
merci de diffuser l'information à vos contacts
10 octobre 2013
Eco-Festival 2013
L’éco-festival organisé par
Vallespir Terres Vivantes, les 4, 5 et 6 octobre au Mas Nogarède a
bien rempli ses promesses : « l’écologie solidaire au
quotidien » a attiré un grand nombre de visiteurs.
- le vendredi 4 oct au cinéma le Cérétan de nombreux spectateurs sont venus assister à « la démocratie expliquée à mon député » suivie de « la dette expliquée à mon banquier »….parce que démocratie et création monétaire sont intimement liées. Trois heures de spectacles aux cours desquelles Alice l’acen alias Cécile Canal a exposé de manière ludique et décalée les fondements d’une vraie démocratie et le B-a-Ba de la création monétaire ; un franc succès !
- le samedi 5 oct
un groupe de personnes se sont retrouvées autour de Georges
Donskoff sur un sujet de fond, l’économie solidaire, se
manifestant à travers « la triarticulation sociale » des
trois idéaux , liberté, égalité, fraternité.
- enfin le dimanche 6 octobre au Mas de Nogarède une quarantaine de stands ont accueilli les visiteurs autour de différents thèmes :
- Des associations militantes étaient présentes ( Sortir du nucléaire, Terre de liens, associations contre les antennes –relais, Permaculture et Transition en pays catalan, artisanat équitable, bibliothèque alternative, cuisson solaire…..)
les abeilles à
l’ honneur avec la mise en route d’une ruche .
le vélo, la
marche à pied : 2 déplacements « doux » que la
Communauté de communes souhaite mettre en place après la « table
ronde du 8 octobre. Soutien du projet de vélo par l’Association
« Vélo en Têt ».
Musique
et danses sur échasses pour petits et grands pour la partie festive
et un bon repas bio .
Egalement , 2
Conférences animées par Georges Donskoff sur la biodynamie et
Michel Metz sur les semences paysannes ont attiré un public fort
intéressé.
Nous avons également lancé l'AMAP de Cerét en demandant au citoyennes de faire savoir leur intérêt de faire partie d'un AMAP.
Pour suivre
Vallespir Terres Vivantes, allez sur le blog :
Bravo aux
organisateurs bénévoles qui pensent déjà au 14 ème
éco-festival...en 2014
Inscription à :
Articles (Atom)
Article épinglé
Des Cerises et des Hommes
Voir tous les articles Céret, mai 2024… Bientôt la fête de la cerise… Quel avenir pour les producteurs, face ...