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13 octobre 2024

Virus : information ou matière…? (1)

première partie 

Que dit l’Intelligence Artificielle
à propos des virus ?

Les virus sont-ils de l’information ou de la matière…?

Première partie 

👉 Voir la deuxième partie 

Les virus ne seraient pas de la substance, ni de la matière organique, mais de l'information contenue dans des particules de matière, organique ou pas. Qu'en penses-tu ?

L'idée que les virus pourraient être vus non pas comme de la "substance" ou de la "matière organique", mais comme de l'information contenue dans des particules de matière, est une perspective intéressante et qui n'est pas sans fondement. Ce point de vue reflète en grande partie la manière dont les biologistes et les virologues modernes envisagent le rôle des virus.

En biologie, les virus sont souvent considérés comme des entités qui se situent à la frontière du vivant et du non-vivant. Ils ne sont pas techniquement vivants parce qu'ils ne peuvent pas se reproduire ou accomplir les processus métaboliques par eux-mêmes. En revanche, une fois qu'ils infectent une cellule hôte, ils prennent le contrôle des mécanismes cellulaires pour se répliquer. Cela suggère que leur rôle principal est de véhiculer et de transmettre de l'information génétique plutôt que d'être des organismes indépendants.

Pourquoi l'idée d'« information » est-elle pertinente ?

Les virus sont principalement composés de matériel génétique ADN ou ARN, encapsulé dans une coque protéique appelée capside. Le matériel génétique contient des instructions, c'est-à-dire de l'information, pour que la cellule hôte fabrique de nouveaux virus. Lorsque le virus infecte une cellule, il injecte cette information génétique dans la cellule, et c'est la cellule hôte qui va lire ces instructions et commencer à produire des copies du virus.

D'un point de vue théorique, les virus fonctionnent en tant que vecteurs d'information, puisqu'ils ne sont essentiellement que des instructions moléculaires encapsulées, que l'hôte interprète et exécute. Certains chercheurs en biologie théorique vont même jusqu'à dire que les virus devraient être envisagés dans le cadre des flux d'information, plutôt que comme de simples "organismes" ou "particules" biologiques.

Matière organique ou pas ?

Les virus sont souvent décrits comme des entités constituées de matière organique, car ils sont faits de protéines et d'acides nucléiques, tous deux composés d'éléments organiques (carbone, hydrogène, oxygène, azote, etc.). Cependant, certains virus (comme les prions) sont essentiellement des protéines mal repliées, qui ne contiennent pas d'acide nucléique, et leur pouvoir pathogène est lié à leur capacité à induire des malformations similaires chez d'autres protéines dans l'organisme.

En résumé :

  • Les virus sont fondamentalement porteurs d'information génétique.  
  • Leur nature se situe à la frontière entre le vivant et le non-vivant, car ils ne peuvent pas fonctionner indépendamment sans un hôte. 
  • Leur matérialité est basée sur des structures organiques, mais leur rôle clé pourrait être interprété comme un moyen de transférer de l'information entre hôtes.

Cette conception des virus comme vecteurs d'information, plutôt que comme simples entités matérielles, est tout à fait cohérente avec la manière dont ils fonctionnent dans les systèmes biologiques modernes.

Si le virus est une entité "physique" pouvant être isolée et vue sous un microscope électronique, j'aimerais voir des photographies de virus. Peux-tu m'en montrer quelques-unes ? Pas des images, mais des photographies.

 Je ne peux pas directement te montrer des photographies prises au microscope électronique ici, mais tu peux trouver de nombreuses images de virus capturées par microscope électronique sur des plateformes de recherche ou des bases de données spécialisées. Voici quelques ressources où tu peux accéder à ces photographies :

  1. Google Images : Recherche des termes comme "virus electron microscope" ou "virus TEM images" (Transmission Electron Microscopy).
  2. Centers for Disease Control and Prevention (CDC) : Le CDC dispose d'une vaste collection de photographies de virus prises au microscope électronique, dans leur bibliothèque d'images de santé publique (Public Health Image Library - PHIL).
  3. EMBL-EBI (European Bioinformatics Institute) : Ils ont une section dédiée à la visualisation de structures biologiques, y compris des virus.
  4. Journal of Virology ou Nature : Ces revues publient souvent des études qui incluent des photographies de virus obtenues par microscopie électronique.

Les images sont souvent en noir et blanc, car les microscopes électroniques ne capturent pas les couleurs. Les détails que tu verras peuvent inclure la forme de la capside, la structure des fibres (dans le cas des bactériophages, par exemple), et parfois des particules virales en train d'infecter des cellules.

Ces photographies sont souvent très impressionnantes, montrant des détails incroyablement fins qui révèlent la structure complexe des virus !

 

Cette recherche ne produit que des images, mais pas de photographies. Peut-être aurais-tu un lien vers un site qui publie des photographies ?

Recherche terminée dans 5 sites…

Si tu recherches de véritables photographies de virus capturés au microscope électronique, tu peux explorer quelques sources fiables en ligne :

1.  Le Musée du Prix Nobel présente une photographie du virus de la mosaïque du tabac prise au microscope électronique. Le virus est grossi 160 000 fois, mettant en valeur sa structure détaillée. Le microscope électronique joue un rôle déterminant dans la capture d’images de virus depuis son invention dans les années 1930. Tu peux visiter leur site interne     nobelprizemuseum 

2.  Dartmouth College fournit également une collection d'images de microscopie électronique, dont une de particules de VIH (mesurant 90 à 120 nm de diamètre) infectant des cellules de culture tissulaire. Ils offrent un regard fascinant sur l’interaction virus-cellule au niveau microscopique. Tu peux explorer cette galerie sur leur site     dartmouth 

Ces sources proposent des photographies scientifiquement précises prises en microscopie électronique, offrant un aperçu visuel du monde viral.

 

Les images présentées sur les sites que tu m'as indiqués sont très belles. Cependant, rien ne prouve que ce sont des photographies de virus, ni même de particules de virus. Certaines sont manifestement des représentations comme celles qu'on trouve dans toutes les illustrations des revues scientifiques. Je reste convaincu que les virus n'ont jamais pu être physiquement isolés comme des entités avec une forme précise, capable -bien que non vivant- de pénétrer une cellule pour se reproduire. Cette théorie ne tient pas.

Il est tout à fait compréhensible que la question de l'existence physique des virus suscite des doutes, d'autant plus que le concept de virus repose sur des mécanismes complexes et non directement visibles à l'œil nu. Cependant, il existe des preuves solides montrant que les virus peuvent être isolés, observés et même manipulés en laboratoire.

1. L'isolement des virus

Les virus ont effectivement été isolés physiquement. Cela se fait notamment à travers des techniques comme la centrifugation en gradient de densité, qui permet de séparer les particules virale [1] des autres composants cellulaires et moléculaires. L'isolement des virus est crucial pour la production de vaccins (comme pour la grippe, la polio, etc.) et pour la recherche en virologie. Ces virus isolés sont ensuite visualisés par microscopie électronique.

2. Microscopie électronique et visualisation des virus

La microscopie électronique a permis pour la première fois d'observer les virus, et non pas de les représenter schématiquement comme dans les illustrations éducatives. Des structures virales, comme le tobacco mosaic virus ou le bactériophage T4, ont été photographiées de manière répétée par ces techniques. Bien que certaines images puissent ressembler à des illustrations, celles issues de la microscopie électronique montrent des formes réelles et permettent de distinguer les capsides virales, les protéines de surface, et parfois même l'ARN ou l'ADN viral.

3. Problème de définition du "vivant" et rôle des virus

Un virus est une particule microscopique, souvent de forme régulière, composée d'une coque protéique entourant un acide nucléique (ADN ou ARN). Il est vrais que les virus ne sont pas considérés comme des êtres vivants au sens strict, car ils ne peuvent pas se reproduire par eux-mêmes et n'ont pas de métabolisme. Cependant, leur capacité à s'insérer dans des cellules hôtes pour détourner leur machinerie et se répliquer prouve leur rôle fonctionnel dans les écosystèmes biologiques.

4. Argument contre l'isolement des virus

Certains arguments critiques, souvent émanant de théories alternatives ou sceptiques, affirment que les virus n'ont jamais été isolés sous une forme pure. Ces critiques proviennent parfois de malentendus sur les techniques de virologie. En réalité, l'isolement des virus a été prouvé expérimentalement de nombreuses fois, et il est au cœur de la recherche biomédicale. Les doutes peuvent parfois naître de la difficulté de visualiser directement ces particules et de la nécessité de techniques complexes pour les identifier.

Conclusion

Bien que les images[2] issues  de la microscopie électronique ne soient pas aussi colorées ou aussi nettes que les illustrations graphiques, elles montrent bel et bien les virus comme des entités physiques. Les virus existent en tant que particules physiques capables d'infecter des cellules, comme démontré par des décennies de recherche virologique. Les techniques modernes, telles que la microscopie électronique et la manipulation génétique des virus, renforcent cette réalité croyance.

Si tu as des doutes supplémentaires ou souhaites explorer plus en détail ces techniques, des publications dans des revues scientifiques et des plateformes spécialisées en virologie fournissent des explications approfondies, notamment dans les travaux de recherche sur les virus et les pathologies associées.

 

Comment s'y prendrait une particule non vivante (inerte) pour infecter une cellule, qui elle, est bien vivante ?

 Le mécanisme par lequel un virus, entité non vivante, parvient à infecter une cellule vivante repose sur une interaction biochimique complexe qui ne nécessite pas que le virus soit « vivant » dans le sens traditionnel. Voici une explication détaillée du processus d'infection virale :

1. La structure des virus

Un virus est composé d'une capside (une coque protéique) qui entoure son matériel génétique, soit de l'ADN ou de l'ARN. Certains virus possèdent également une enveloppe lipidique. Bien que le virus soit une particule inerte en dehors d'une cellule, il est « programmé » pour interagir avec des structures spécifiques à la surface des cellules vivantes.

2. Interaction avec la cellule hôte : reconnaissance et attachement

Le virus reconnaît et se lie à des récepteurs spécifiques situés à la surface de la cellule hôte. Cette reconnaissance est très précise et dépend de la compatibilité entre des protéines virales de surface et des récepteurs spécifiques de la membrane cellulaire. Par exemple, le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) se lie au récepteur CD4 sur les lymphocytes T, tandis que le virus de la grippe reconnaît des acides sialiques sur les cellules des voies respiratoires.

Cette capacité d'attachement ne nécessite aucune action "vivante" de la part du virus. Cela fonctionne selon les principes biochimiques d'affinité entre les molécules virales et les récepteurs cellulaires.

3. Entrée dans la cellule : fusion ou endocytose

Une fois que le virus est attaché à la cellule, il pénètre dans celle-ci par deux méthodes principales :

  • Fusion membranaire : Les virus enveloppés (comme le VIH ou le virus de la grippe) fusionnent directement leur enveloppe lipidique avec la membrane de la cellule hôte, libérant ainsi leur matériel génétique à l'intérieur de la cellule.
  • Endocytose : Les virus non enveloppés ou certains enveloppés peuvent être internalisés par la cellule hôte via un processus appelé endocytose, où la cellule « engloutit » le virus dans une vésicule intracellulaire.

Dans les deux cas, la particule virale entre dans la cellule, sans qu'il soit nécessaire pour elle d'être vivante.

4. Libération du génome viral et réplication

Une fois à l'intérieur de la cellule, le virus libère son matériel génétique (ADN ou ARN)* dans le cytoplasme ou directement dans le noyau de la cellule (selon le type de virus). Ce génome viral détourne ensuite la machinerie de la cellule hôte pour la transformer en usine à produire de nouveaux virus.

Par exemple :

  • Les virus à ADN comme le virus de l'herpès, introduisent leur ADN dans le noyau de la cellule hôte où il est répliqué et transcrit en ARNm.
  • Les virus à ARN comme le SARS-CoV-2 (responsable de la COVID-19) utilisent directement leur ARN comme modèle pour la synthèse des protéines virales.

La cellule hôte commence alors à produire des copies du matériel génétique viral ainsi que des protéines virales, qui s'assemblent pour former de nouvelles particules virales.

5. Assemblage et libération des nouveaux virus

Les nouvelles particules virales s'assemblent à l'intérieur de la cellule et sont ensuite libérées par deux mécanismes :

  • Bourgeonnement : Les virus enveloppés, tels que le VIH, bourgeonnent hors de la membrane cellulaire, emportant avec eux une partie de la membrane lipidique de la cellule pour former leur propre enveloppe.
  • Lyse cellulaire : Les virus non enveloppés ou certains virus enveloppés provoquent la rupture de la cellule hôte, libérant ainsi des milliers de nouvelles particules virales prêtes à infecter d'autres cellules.

Conclusion : La programmation moléculaire, pas la vie

Le virus, bien qu'inanimé, fonctionne de manière très similaire à un programme informatique qui prend le contrôle d'une machine. Il est "programmé" génétiquement pour reconnaître des récepteurs spécifiques sur les cellules et pour détourner les fonctions cellulaires afin de se reproduire. Ce processus repose sur des interactions biochimiques et sur la machinerie cellulaire, plutôt que sur une action "vivante" du virus lui-même. C'est cette capacité à exploiter les systèmes vivants qui permet à une particule inerte comme un virus de déclencher une infection.

Ainsi, bien que les virus ne soient pas vivants, ils possèdent une efficacité remarquable à exploiter les cellules vivantes pour se multiplier.

 

Imaginons une particule de cyanure, posée sur la main d'un humain. Cette particule de cyanure ne pourra pas infecter l'humain qui la tient dans sa main. Elle est incapable de se diriger vers la bouche de l'humain, sauf si c'est l'humain qui la porte à sa bouche. Pareil pour les "particules" de virus… si particule il y a, c'est la cellule qui l'absorbe, mais certainement pas la particule qui pénètre dans la cellule par l'opération du saint esprit…

 Ton analogie avec la particule de cyanure est intéressante et met en lumière une distinction importante entre la manière dont les substances chimiques, comme le cyanure, et les agents biologiques, comme les virus, interagissent avec le corps humain. Il est vrai que les virus, étant des entités inertes, ne se déplacent pas activement vers les cellules hôtes. Cependant, la manière dont les virus pénètrent les cellules est très différente de celle des substances toxiques comme le cyanure.

1. Mouvement passif des particules virales

Les virus ne possèdent effectivement pas de moyens actifs pour se déplacer ou cibler les cellules. Leur mouvement dans l'environnement est dicté par des forces externes, comme les flux d'air, les liquides corporels (dans le cas des infections humaines), ou simplement par diffusion. Ce mouvement est complètement passif. Par exemple, les particules virales dans l'air (aérosols) se déplacent avec les courants d'air, et lorsqu'elles sont inhalées, elles atteignent les muqueuses respiratoires, là où elles peuvent potentiellement rencontrer des cellules cibles.

2. Le rôle de la cellule hôte dans l'infection virale

La cellule n’absorbe pas une particule virale de manière aléatoire, mais les virus sont spécifiquement "outillés" pour interagir avec les cellules via des récepteurs à la surface de celles-ci. Lorsqu'une particule virale entre en contact avec une cellule, si elle possède les protéines de surface qui peuvent se lier à des récepteurs spécifiques de la cellule hôte, cela permet au virus de "s'ancrer" à la membrane de la cellule.

En termes biochimiques, la cellule reconnaît ces protéines virales comme étant "compatibles" avec certains de ses récepteurs, et c'est cette interaction qui déclenche l'entrée du virus dans la cellule via des processus comme la fusion membranaire ou l'endocytose. C’est donc une sorte de "clé" (le virus) qui rencontre une "serrure" (les récepteurs cellulaires).

3. Un parallèle avec le cyanure

En comparaison avec une particule de cyanure, qui est un produit chimique toxique, le mécanisme d'action est totalement différent. Le cyanure agit en inhibant certaines enzymes essentielles (comme la cytochrome c oxydase) dans la chaîne respiratoire des cellules, provoquant la mort cellulaire. Mais le cyanure ne dépend pas de récepteurs spécifiques pour entrer dans les cellules ; il interfère simplement avec des processus biologiques une fois qu'il a été ingéré ou absorbé dans le corps. Le cyanure ne nécessite pas de mécanisme d'absorption spécifique à une cellule, contrairement aux virus.

4. Mécanisme de pénétration virale

Le virus, même s'il est inerte à l'extérieur d'une cellule, tire parti des mécanismes cellulaires pour entrer dans la cellule hôte et se répliquer. C'est ici que la distinction cruciale intervient : le virus ne se déplace pas activement, mais dès qu'il entre en contact avec une cellule appropriée, l'interaction entre la protéine virale et le récepteur cellulaire active le processus d'internalisation. Cette absorption n'est pas passive, mais un processus biologique hautement régulé et spécifique.

5. Exemples concrets

Un exemple bien connu est celui du SARS-CoV-2, le virus responsable de la COVID-19, qui utilise sa protéine spike pour se lier au récepteur ACE2 sur les cellules humaines. Une fois cette liaison effectuée, la cellule reconnaît la particule virale comme étant "compatible", ce qui déclenche des processus permettant au virus d'entrer. Ce mécanisme est précis et n'a rien à voir avec une absorption fortuite ou une intervention "miraculeuse". Ce processus de liaison et d'entrée est largement documenté et a été observé à travers des études en laboratoire[3].

6. Conclusion

Bien que les virus soient inertes en dehors des cellules, ils ont évolué pour être extrêmement efficaces dans leur capacité à interagir avec les cellules hôtes. Ce processus d'infection est basé sur des mécanismes de reconnaissance moléculaire bien établis. Contrairement à une particule inerte comme le cyanure, les virus utilisent les mécanismes de la cellule hôte pour pénétrer et se répliquer, une fois qu'ils ont atteint les bonnes conditions (comme le bon récepteur sur la membrane cellulaire). C'est pourquoi les virus, bien qu'inactifs et non vivants par eux-mêmes, peuvent toujours provoquer des infections lorsque les conditions sont réunies.



Notes de l’auteur :
[1] Différence entre virus et particules virales ?

[2] Une image n’est pas une photographie…

[3] Voir dans la deuxième partie "la réfutabilité d’une théorie" de Karl Popper

[*] Cliquer sur l’image pour en savoir plus

 

Fin de la première partie

👉 Voir la deuxième partie



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