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30 mai 2024

De la résistance à la résilience…
ou l'inverse…?

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Préparation de l'éco-festival 2024
(sur le choix du thème)


Appliquées à l'écologie, ces deux idées
et ce qu'elles recouvrent peuvent se nommer

écorésistance et écorésilience


Deux forces
qui s'opposent et se complètent

Nous allons analyser ces deux concepts face aux bouleversements apportés par la quatrième révolution industrielle…

Deux forces s’affrontent sans que l’on n’en soit pleinement conscients. La résistance est conservatrice, la résilience est progressiste. Cet antagonisme se cristallise autour de ces deux valeurs, opposées et complémentaires. 

Voyons ce que ces deux forces impliquent :

Résistance : “Défense que font les hommes, les animaux ou les micro-organismes contre ceux qui les attaquent.

Résilience : “Capacité d’une personne ou d’une société à résister à une épreuve brutale et à en tirer parti pour se renforcer.

Naissance de la résistance :

1. Résistance au changement :
La quatrième révolution industrielle entraine avec elle, de facto, une révolution économique et écologique. Face à ces bouleversements,  la réaction des populations, dans un premier temps, sera souvent de s'opposer aux nouvelles règles imposées par les évolutions technologiques. 

Par ailleurs, les instances politiques et économiques sont les premières à utiliser ces nouvelles technologies pour accroitre leur pouvoir sur le monde. D'où un accroissement de l'oppression…

2. Résistance à l'oppression :
La mondialisation du pouvoir a modifié la vision du monde. Les dominants cherchent à s'affranchir des cultures et des souverainetés des peuples par une gouvernance centralisée. Les valeurs ancestrales de préservation de la nature sont détruites, au risque d'entrainer la disparition de la vie sur notre planète. Face à cette oppression, la révolte des peuples est légitime. Il est juste de parler alors d'écorésistance.

Ainsi, la mondialisation a contraint les peuples à s’opposer aux dominants qui cherchent à supplanter les valeurs préservatrices des traditions culturelles, de la nature, et finalement de la vie sur notre planète. Les aires d’influence ont envahi toutes les zones politiques, économiques, écologiques. Ce qui a provoqué des réactions dans les populations qui subissent les nouvelles règles qui s’imposent à nous (cf. gilets jaunes, soulèvements de la terres, etc.).

La première phase de résistance à l'oppression constitue un choc frontal. 

Cette résistance est anéantie lorsqu’elle ne parvient pas à renverser le nouveau pouvoir dominant.

La résistance à l'oppression est le refus du compromis face à une entité que l’on estime ennemie ou prédatrice notamment quant à l’identité que l’on défend, qu’elle soit civilisationnelle ou écologique.

La résilience est la deuxième phase :
Il s’agit de se conformer aux nouvelles règles tout en acceptant les changements qu’elle impose en nous. La résilience n’implique pas une rupture, elle est une allégeance au nouvel ordre, tout en permettant un renforcement d’une ou plusieurs capacités. Bien souvent, elle permet de rendre plus robustes les individus, ce qui toutefois ne s’accompagne pas forcément d’une volonté de changement, de rébellion. Par exemple, le bœuf traînant sa charrue se muscle. Cependant, il n’aspire pas à la liberté : cela exprime bien cette idée. 

La résilience écologique se réfère à la capacité d'un écosystème, d'un biotope ou d'un groupe d'individus à retrouver un état d'équilibre après un bouleversement.

Dans certains cas, la résilience est une voie vers la résistance. À titre d’exemple, ceux qui ont incarné les figures de la décolonisation avaient bien souvent suivi un parcours conformiste exemplaire afin d’intégrer les élites de l’époque. Ils avaient su par les bagages intellectuels qu’ils avaient acquis trouver les leviers conceptuels de leur émancipation.

Le partisan de la résilience est en général un pragmatique, il ne croit pas au sérieux de la stratégie de rupture. Il est relativiste d’une certaine façon, il pense que le changement passe nécessairement par une forme de compromis.

L'adepte de la résistance est plus radical ou idéaliste. Sa rigidité constitue à la fois sa force et sa déficience. Il voit le monde avec enthousiasme et angoisse. Il ne croit pas en sa capacité à se diluer dans un monde qu’il estime hostile et funeste.


Citation de Boris Cyrulnik : 
« Les résistants ont combattu, les résilients mènent un combat sans armes, ils ne sont pas des héros dans les récits, ils reconstruisent leur récit en résistant à leurs traumatismes et en les surmontant.»




 




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