Le vrai le faux Le froid le chaud La glace
fondue Le terre foutue Le mont pelé Et
tous brûlés
Pour nous bourrer plein d'illusions ô gué ô gué On nous en conte
sur le climat ô gué ô gué
On croit les boniments Des angoissés qui poliment
Nous en expliquent la mécanique
Ils disent : nous allons planter l’décor ô gué ô gué du
réchauffement prouvé d'abord ô gué ô gué
On va peut-être enfin savoir Quel est ce monstre réchauffeur
qu'a tant de pouvoir Et les vilains qui sans considération
Brûlent tout l' pétrole sans modération
Tout tout tout Vous saurez tout sur le climat Le
vrai le faux Le froid le chaud
La glace fondue La terre foutue Le mont pelé
Et tous brûlés
Tout tout tout tout J’vous dirai tout sur le
climat
Ne pas confondre aléas météorologiques avec phénomènes climatiques...
Par
exemple, une partie de la Chine a connu en février 2024 une météo
exceptionnellement froide et humide, avec des records de températures
basses et des chutes ne neige sans précédent. Dans le même temps, la
France était soumise à une météo exceptionnellement chaude, avec des zones
de pluies surabondantes et des inondations, tandis que d'autres zones
souffraient d'une sècheresse qui a mis en péril l'agriculture (dans les Pyrénées Orientales notamment).
En
revanche, les variations climatiques ne sont pas locales, mais
planétaires, et elles suivent des cycles sur des millénaires où se
succèdent des périodes glaciaires et interglaciaires, comme le montre le graphique ci-dessous.
Aux
premiers temps de la sédentarisation, les Hommes ont été contraints de
s'adapter aux aléas météorologiques et/ou climatiques. En particulier,
lorsqu'un épisode de sècheresse frappait un territoire cultivé, la
communauté se déplaçait vers un autre territoire bénéficiant d'un climat
plus clément, propice à l'agriculture.
Canicule et sècheresse font partie des aléas météorologiques depuis la préhistoire
de l'agriculture. Cependant, ce ne sont pas les calamités les plus dévastatrices,
ni les plus fréquentes. Sur les 50 dernières années, ce sont les tempêtes, la grêle et le gel tardif
qui viennent en tête des calamités agricoles.
Une succession de calamités qui questionnent sur la pérennité des systèmes d’exploitation
2021
- Gel 2021 (toutes cultures)
2020
- Asphyxie racinaire Pêche-Abricot-Amande 19 avril au 10 mai 2020 : calamité reconnue
- Éclatement cerise 19 avril au 10 mai 2020 : calamité reconnue
- Pluie pendant la floraison : Perte de récolte Olive 10-16 mai 2020 : calamité reconnue
- Pluie pendant la floraison : mars 2020 Perte de récolte Pêche Abricot : calamité non reconnue
Sur
ce dossier même si l’administration reconnait la perte de 77% des
abricots, le dossier n’a pu arriver à terme n’ayant pas la validation de
Météo France (caractère exceptionnel du sinistre non reconnu). S’il
avait été validé dans le cadre des calamités agricoles ce dossier
aurait généré une indemnisation de 3.7 millions d’euros pour la filière
abricot départementale.
- Tempête Gloria 21 au 23 janvier 2020 : catastrophe naturelle + calamité agricole reconnues
2019
- Tempête 22-23 octobre 2019 (vigne, amandier, pêcher, haies, murettes…) : perte de fonds calamité reconnue
Enfin, on peut se poser la question du "pourquoi" les épisodes de sècheresse locale sont présentés comme des "phénomènes climatiques", bien qu'il s'agisse d'aléas météorologiques,
et qu'ils sont systématiquement montés en épingle dans les médias grand
public, alors que les autres calamités souvent plus lourdes de
conséquences pour les agriculteurs passent sous les radars médiatiques ?
D'autres questions à soulever au sujet du CO2 produit par l'activité humaine, accusé d'être la cause d'un réchauffement planétaire :
L'atmosphère contient environ 0,04% de CO2 parmi tous les gaz qui la composent. Les activités de l'Homme en sont responsables pour 3%, soit 0,0012% de la totalité du CO2 contenu dans l'atmosphère,
Le CO2 est indispensable à la vie du monde végétal et de la forêt. Si le taux venait à baisser, les forêts et tout le monde végétal seraient menacés. À 0,02% de CO2 il n'y a plus d'arbres, plus de vie sur Terre.
Les courbes de l'évolution des températures sur la planète depuis depuis 800.000 ans montrent des cycles de réchauffement entre deux périodes glacières, totalement indépendantes de toute activité humaine qui n'existaient pas à ce moment-là (voir graphique plus haut).
Les analyses de l'air emprisonné dans les glaces de l'Antarctique montre l'évolution cyclique de la concentration de CO2 dans l'atmosphère depuis 800 000 an, sans liens avec l'activité humaine (voir graphique ci-dessous)
Dans le cadre des objectifs de Vallespir Terres Vivantes, il serait intéressant d'ouvrir une réflexion sur les questionnements soulevée par ce sujet, "Météo et Climat"...
En 20 minutes, le climatologue Marcel Leroux explique comment le climat change en permanence, depuis des millénaires, et continuera sans doute de changer durant les millénaires à venir.
Illustration de "La caverne de Platon revisitée par Lacan" par Paul
Dussert, Psychanalyste
Dans les démocraties modernes, comme dans "La République" de
Platon, l'allégorie de la caverne garde tout son sens.
Voyons la lecture que l'on peut en faire aujourd'hui :
Au temps de Platon, Socrate raconte : «
Les hommes vivent dans une caverne depuis leur enfance : ils n’ont rien
connu d’autre. Ils sont enchaînés par les jambes et le cou de sorte
qu’ils ne peuvent tourner la tête et qu’ils ne voient que la
paroi en face d’eux, qui constitue le fond de la caverne.»
En 2024 :
Au 21ème siècle, les populations vivent pareillement dans une "caverne
aux illusions" depuis leur enfance. Au tout début, le père Noël occupe
une grande place dans l'esprit des enfants. Les gens appellent cette
caverne "démocratie" : ils n’ont rien connu d’autre. Ils sont enchaînés
par des dettes jusqu'au cou, de sorte qu’ils ne peuvent pas s'échapper
de leur labeur quotidien pour prendre le temps de voir le monde "réel"
tel qu'il est... et ils ne voient que ce que leur montre la
télévision.
Dans l'allégorie de Platon : « La lumière vient d’un feu qui brûle en hauteur derrière eux. Entre le
feu et eux, il y a un muret derrière lequel des objets sont agités et
manipulés par des personnes qui agissent comme des montreurs de
marionnettes.»
En 2024 :
Les informations viennent sur l'écran de la télévision. Entre les
sources d'information et nous, il y a les oligarques qui détiennent les
médias et agissent comme des montreurs de marionnettes.
Au temps de Platon : « Ainsi, les prisonniers ne peuvent voir que les ombres de ces
marionnettes projetées sur la paroi devant eux, ainsi que leurs propres
ombres. Ils ne peuvent pas se regarder entre eux, mais ils peuvent se
parler. Ils perçoivent aussi l’écho des paroles des montreurs de
marionnettes qui se réverbèrent sur la paroi, donnant l’impression
que ce sont les ombres qui parlent.»
En 2024 :
Ainsi, nous ne pouvons voir que les fake news envoyées par ces
marionnettes projetées sur l'écran de la télé. Nous percevons les
sornettes des médias comme étant des vérités, sans nous douter que les
réalités qu'elles prétendent décrire sont bien différentes.
Au temps de Platon : « Un jour, un prisonnier est délivré, puis contraint d’emprunter le
sentier qui mène à la sortie de la caverne, vers la lumière. Il se lève,
se retourne, est d’abord abasourdi puis voit directement les objets
fabriqués et les marionnettes. Quand on le questionne sur ce qu’il voit
vraiment, il est embarrassé. Il a tendance à nier l’évidence
et le fait qu’il ait été si longtemps trompé.»
En 2024 : Quelques personnes s'échappent parfois de la
caverne aux illusions et
prennent le temps de chercher les réalités que la télé ne montre jamais,
pour alerter les populations
prisonnières des illusions diffusées à la télé. Ces
lanceurs d'alerte sont
immédiatement surnommés "complotistes". D'abord abasourdi par ce qu'il découvre, ledit
complotiste est embarrassé.
Il se met à douter et se demande comment il a pu si longtemps être
trompé par les illusions de sa télé.
Au temps de Platon : « On l’invite ensuite à regarder vers la lumière qui provient de
l’entrée de la caverne, mais déstabilisé, il a tendance à vouloir
retourner avec les autres prisonniers. On le force à sortir de la
caverne, il éprouve alors une certaine souffrance.»
En 2024 : Dans un premier temps, ce que découvre le
lanceur d’alerte peut le
déstabiliser et l'inciter à renoncer et à retourner devant sa télé. Il
éprouve alors une certaine souffrance.
Au temps de Platon : « Il passe la nuit à l’extérieur de la caverne ; il s’accoutume à la
lumière des étoiles et de la lune. Le soleil revient et il parvient à
s’accoutumer à sa lumière. Il finit par accepter la réalité telle
qu’elle est, par comprendre que le soleil est la seule source de
lumière et de vérité.»
En 2024 : Le lanceur d’alerte passe beaucoup de temps à rechercher des
informations. Il finit par accepter d'avoir été trompé par sa télé, et à
admettre la réalité telle quelle est. Il comprend alors que la source de
lumière et de vérité est ailleurs que dans sa télé.
Au temps de Platon : « L’ancien prisonnier repense à ses compagnons et a pitié d’eux. Pour
rien au monde il ne voudrait retourner au fond de la caverne.»
En 2024 : Le
lanceur d’alerte, surnommé
complotiste, pense à ses
proches restés devant leur télé, et a pitié d'eux. Il se demande comment
les aider à abandonner leurs croyances et découvrir la réalité telle
qu'elle est.
Dans l'allégorie de Platon : « Mais Socrate dit que dans le cas où il y retournerait, il serait
certainement confronté aux rires et aux dénégations de ses anciens
collègues, et même au fait que certains veuillent le mettre à mort,
persuadés de sa folie.»
En 2024 : Mais dans le cas où le
lanceur d’alerte cherche à
convaincre ses semblables, il devient "complotiste"... et prend
le risque d'être confronté aux rires et aux dénégations de ses proches,
et même au fait que certains voudraient l'interner en hôpital
psychiatrique, persuadés de sa folie.
* * * * * * *
Illustration de "La caverne de Platon revisitée par Lacan" par Paul
Dussert, Psychanalyste
Ainsi, l’allégorie de la caverne de Platon n’a pris aucune ride
depuis plus de 2000 ans. La forme a changé, mais le fond reste
identique…
Les lanceurs d’alerte parviendront-ils à nous délivrer de nos illusions…?
C’est à chacun d’entre nous de répondre à cette question… L’avenir nous dira
si Platon, lanceur d’alerte depuis l’antiquité, finira par avoir gain de
cause sur nos illusions en nous éveillant à la réalité…
Pourquoi avons-nous autant de mal à abandonner nos illusions, même après avoir
perdu celle du Père Noël ? Freud a peut-être apporté un début de
réponse...